Concept RAF 2018

Défis et opportunités de l’économie verte en Afrique

Depuis quatre ans, les éditions successives du Rebranding Africa Forum (RAF) déblayent, avec méthode, le champ théorique de l’émergence africaine, et catalysent les synergies et les initiatives pour y parvenir, à la lumière des défis à relever. Au rang de ces défis primordiaux, l’éradication de la pauvreté, la bonne gouvernance, la gestion rationnelle et durable du capital naturel ou des ressources naturelles africaines qui font l’objet d’une convoitise mondiale féroce, alors même que le continent en a plus que jamais besoin pour faire face à l’explosion de sa démographie, comme l’a montré le quatrième RAF ; la diversification de son économie (de rente) dont la croissance repose sur des paramètres dont elle n’a pas la maîtrise ; la redistribution équitable des fruits de la croissance ; l’investissement dans la formation, l’industrialisation, l’innovation, la biodiversité ou encore la préservation de l’environnement, les populations pauvres étant les plus vulnérables face à sa dégradation. Tous ces défis indiquent en effet les préalables, corollaires et contours de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie verte, et qui fort logiquement fera l’objet de la cinquième édition du RAF.

L’économie verte se définit en effet comme « une économie qui produit un mieux-être humain et assure l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative les risques sur l’environnement et les pénuries écologiques » (PNUE, 2011). Ainsi entendue, elle comporte deux dimensions, l’une réglementaire liée aux contraintes environnementales, et l’autre économique portant sur les opportunités de profit et d’investissement des nouvelles éco-activités. L’équation d’une croissance verte réside par conséquent dans l’articulation de ces deux dimensions. Bien comprise, cette équation visera cependant moins à créer suffisamment d’opportunités économiques vertes pour compenser les pertes liées aux contraintes environnementales. Il s’agira davantage de transformer ces contraintes elles-mêmes en opportunités multiples, assurer durablement l’exploitation du capital naturel et ainsi la croissance, innover et créer de nouvelles technologies vertes, efficaces et plus rentables, de nouveaux eco-emplois, des professions et métiers verts et verdissants, à forte intensité de main d’œuvre, créateurs de richesse et de mieux-être inclusif.

La majorité des pays développés l’ont compris qui, pour sortir de la crise financière qui sévit depuis 2008, ont massivement investi dans les énergies et les industries vertes, de nombreuses études montrant qu’à long terme, les investissements verts sont plus rentables et créateurs d’emplois, avec en prime la préservation du capital naturel et l’amélioration partagée des conditions de vie. Au regard de son incomparable potentiel vert (eau, soleil, ressources du sol et du sous-sol, etc.), il serait dès lors absurde que l’Afrique n’amorce une transition économique similaire. L’économie verte n’est pour elle ni une mode à laquelle s’arrimer, ni un luxe qu’elle ne saurait se payer, mais bien une nécessité vitale et une opportunité à saisir impérativement, avec méthode et concertation toutefois.

  • Quels leviers politiques, financiers, économiques fiscaux, normatifs et socio-culturels activer pour opérer cette transition vers la culture et l’économie vertes en Afrique ?
  • Comment exploiter au mieux le potentiel vert dont dispose le continent pour opérer, à faible coût, les sauts industriels dont nous avons besoin ?
  • Comment développer et tirer au mieux profit des multiples opportunités économiques et financières vertes qui en résultent ?
  • Comment développer le marché du vert aux plans régionaux et continental, les subventions faussant le jeu de la concurrence au plan international ?
  • Comment attirer les investisseurs dans l’économie verte et quels partenariats envisager pour acquérir et développer les savoirs et techniques y afférents ?
  • Comment développer chez nous les professions, les métiers verts et verdissants, en fonction des spécificités locales et régionales ?
  • Comment en faire les piliers de l’économie de demain, d’un développement partagé, inclusif et durable sur le continent ?

C’est autour de ces enjeux majeurs que la cinquième édition du RAF réunira les 5 et 6 octobre 2018 à Ouagadougou, au Burkina Faso, les compétences les plus indiquées, ainsi que les acteurs et partenaires économiques et financiers désireux de jouer opportunément leur partition dans l’essor de l’économie verte en Afrique. Thème retenu pour cette 5ème édition : « Défis et opportunités de l’économie verte en Afrique ».

Panels

Panel I : L’économie verte en Afrique : état des lieux, enjeux et défis
Panel II : Financer la transition écologique en Afrique : modalités et perspectives
Panel III : Investir dans l’économie écologique en Afrique : opportunités et secteurs clés

LES LEADERS DU MONDE ENTIER SE DONNENT RENDEZ-VOUS AU PAYS DES HOMMES INTEGRES LES 5 et 6 OCTOBRE 2018 AU BURKINA FASO