REBRANDING AFRICA FORUM 2021
7ème édition
Bruxelles – les 29 et 30 Octobre 2021
Thème : Les opportunités de la révolution numérique pour le continent Africain.

De la quasi-absence de connexion à la téléphonie 4G, en quelques années seulement, l’Afrique a fait « un grand bon avant technologique » et réussi un véritable saut numérique. Avec un taux moyen de progression annuel de 7 %, l’Afrique dépassera en effet le milliard d’utilisateurs de téléphones portables au cours de cette année. Les ménages qui possèdent un téléphone portable ou mobile sur le continent sont désormais plus nombreux que ceux qui ont accès à l’électricité ou encore à l’eau potable, indique à ce propos un rapport de la Banque mondiale. Le nombre d’abonnés à des plateformes numériques (films à la demande, musique, etc.) estimé à 680 millions fin 2018, devrait connaître la même trajectoire croissancielle, autant que les revenus annuels issus de l’e-commerce qui devraient passer à 75 milliards de dollars en 2025, soit dix fois plus qu’en 2014.

L’Afrique est par ailleurs championne du monde des paiements mobiles, notamment grâce à M-Pesa, Orange Money et Mtn mobile Money. On pourrait ainsi multiplier les données et les statistiques, toutes indiquent que la révolution numérique est résolument en marche sur le continent. Portée par la téléphonie mobile et ses multiples fonctionnalités, cette révolution irradie littéralement tous les pays africains, et contribue à améliorer leurs performances dans tous les domaines, éducation, formation, santé, agriculture, transport, tourisme, économie, finance, commerce, industrie, sciences et techniques, gouvernance, services, etc. En créant un nouvel écosystème économique, elle contribue en outre à la diversification et à la croissance économiques du continent, ainsi qu’à son inclusion sur tous les plans, financier, économique, social, politique, scientifique, culturel, etc. Mais l’appétence digitale des Africains est loin de se réduire à la consommation de produits numériques venus d’ailleurs. Outre la création et l’innovation en termes d’applications, d’usages mobiles, de plateformes locales performantes notamment sur le marché du streaming musical et vidéo, l’Afrique s’illustre également par la création de réseaux sociaux numériques (Ushahidi, Ginger, Mixt, Eskimi, ou encore Yookos, etc.).
Sur le marché africain, ces réseaux « made in Africa » rivalisent, tant au plan de la qualité que du nombre d’abonnés, avec le leader mondial Facebook, qui compte plus de 126 millions d’abonnés en Afrique. Ils sont ainsi devenus de puissants leviers de communication de l’Afrique en direction d’elle-même et du monde, leviers à travers lesquels elle dessine les contours spécifiques de son incomparable aventure numérique. À travers ces plateformes endogènes, l’Afrique se montre en effet davantage telle qu’on ne la montre pas souvent, dynamique, innovante, créative, ce qui contribue, tant sur le fond que sur la forme, à un véritable « Rebranding » du continent. Aussi l’essor de ces champions numériques locaux fait-il espérer l’émergence prochaine de véritables licornes numériques africaines d’envergure mondiale.

Mais malgré ces belles perspectives porteuses d’espoir, force est de constater que l’Afrique demeure le continent le moins connecté au monde, avec seulement 32 % de pénétration (21 des 25 pays les moins connectés étant africains), et de très grandes disparités de connexion d’une région à l’autre et à l’intérieur même des pays. Combler ce fossé numérique est un défi majeur qui requiert des investissements importants (Seulement 1 % des 500 milliards investis par les banques de développement a été consacré aux NTIC ces dernières années) et des actions à tous les niveaux, national, régional et continental.

  • L’amélioration et l’harmonisation du cadre politique et réglementaire,
  • L’attractivité de l’environnement économique et socio-culturel,
  • Une fiscalité numérique intelligente,
  • Des financements innovants et accessibles,
  • La création d’un marché et d’un réseau numériques uniques,
  • Des synergies et partenariats à tous les niveaux possibles pour plus d’efficacité,
  • La numérisation des infrastructures existantes,
  • Des ressources humaines disponibles en qualité et en quantité et convenablement rémunérées,
  • La promotion de champions numériques locaux,
  • La vulgarisation de la culture numérique afin de palier l’illectronisme (analphabétisme numérique), des investissements rationnels et concertés dans tous les secteurs de l’économie numérique- dans la recherche et l’innovation, l’intelligence artificielle, la sécurité informatique, les infrastructures, notamment l’électricité (c’est la base), les transports, l’énergie, la fibre optique, les satellites,
  • Le partage des infrastructures entre les opérateurs pour une couverture intelligente et intégrale du continent et un accès universel (démocratique) à l’Internet,
  • Le développement de réseaux large bande pour améliorer la connectivité à haut débit, des incubateurs dans tous les domaines,
  • Des points d’échanges Internet nationaux etc., car 70 % des échanges intra-africains passent encore par l’étranger et coûtent annuellement 400 à 600 millions d’euros au continent, entraînant un surcoût pour le consommateur, etc.

Autant de défis qui, paradoxalement, indiquent l’ampleur et la diversité des opportunités d’investissements dans le secteur numérique en Afrique. Un secteur dont la crise de la Covid-19, qui est loin d’être la dernière du genre, a montré à quel point il était vital pour toute société moderne.

Avec une population qui va doubler d’ici 2050 pour atteindre quatre milliards à l’horizon 2100, l’Afrique est une incommensurable réserve de croissance qui, en l’occurrence, affole les compteurs lorsqu’il s’agit des perspectives de gains dans les différentes branches de l’économie numérique.
Sa jeunesse (40 % de sa population a moins de 15 ans, et 60 % moins de 30 ans), dynamique et adepte des NTIC est à l’origine d’innovations frugales (ingénieuses, efficaces et à faibles coûts) qui commencent à conquérir le monde. Des innovations qui créent leur propre dynamique et engendrent des opportunités en cascades. De véritables hubs éducatifs voient le jour afin de stimuler davantage cette créativité, et de faire du continent le berceau de la prochaine vague d’innovations numériques. Le marché de l’apprentissage électronique en Afrique représentera en effet 1,4 milliard de dollars d’ici à 2022, l’enjeu étant d’avoir les compétences requises pour exploiter au mieux toute la chaîne de valeurs de l’économie numérique.

L’Afrique est aujourd’hui le deuxième plus grand marché au monde en termes de demande en NTIC, ce dont témoigne l’activisme des grandes firmes du numérique (Microsoft, Google, Huawei ou encore Orange) sur le continent. Certaines d’entre elles, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), ont ainsi vu leurs chiffres d’affaires en Afrique exploser ces dernières années (326 milliards de dollars), alors même que la révolution numérique n’en est encore qu’à ses débuts sur le continent. Une révolution riche de promesses infinies qui se réaliseront moyennant des actions fortes, concertées et innovantes.

Comment y parvenir ?

Tel est l’enjeu de la septième édition du Rebranding Africa Forum qui se tiendra les 29 et 30 octobre 2021 à Bruxelles. Elle réunira, en présentiel et en distanciel, les firmes et principaux acteurs économiques, financiers et scientifiques opérant ou susceptibles d’opérer dans le secteur numérique, des investisseurs, des décideurs politiques, des acteurs de la société civile, entre autres acteurs désireux ou à même d’accompagner la révolution numérique en cours sur le continent.

Thème retenu pour cette 7ème édition :
Les opportunités de la révolution numérique pour le continent Africain.